Interview – Sharon Salzberg

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J’ai récemment découvert Sharon Salzberg en lisant son dernier livre Comment s’ouvrir à l’amour véritable (disponible dès aujourd’hui en librairies). Après un gros coup de coeur pour cet écrit , je me suis renseignée sur l’écrivaine et encore une fois, coup de coeur ! Elle a gentiment accepté de répondre à mes questions, et je l’en remercie infiniment.
Voici donc mon interview exclusive avec Sharon Salzberg.
Sharon salzberg

Squat that Brain : Présentez-vous aux lecteurs de Squathatbrain. A part votre passion pour le développement personnel et le bouddhisme, qui êtes-vous ? Qu’aimez-vous ? Que détestez-vous ? Quelles sont vos passions ? Et que rêvez-vous lorsque vous étiez enfant ?

Sharon Salzberg : Lorsque j’étais enfant, je voulais devenir écrivain. En grandissant, je voulais devenir dramaturge. Je ne pense même pas que je savais vraiment ce que c’était à ce moment, mais je voulais quand même écrire des pièces de théâtre.
Mon rêve était d’écrire quelque chose qui pourrait changer la conscience sociale.
Je suis passionnée de la façon dont les gens se traitent entre eux. Cela m’a menée à faire des efforts quant à la justice sociale, et également à devenir plus active dans la vie politique.
Je vis à moitié à New York, et j’adore ville !

Squat that Brain : Quels sont les écrivains qui vous inspirent le plus ?

Sharon Salzberg : Toni Morrison, Naomi Shihab Nye, Denis Johnson

Squat that Brain : Avez-vous des habitudes d’écriture particulières ? Préférez-vous écrire le matin, le soir, en buvant du thé/café…?

Sharon Salzberg : J’écris quand je le peux…souvent, je commence tard la nuit, et je continue jusqu’au petit matin.

Squat that Brain : Comment s’est manifesté votre intérêt pour le bouddhisme ? Et comment avez vous décidé d’en faire votre métier ?

Sharon Salzberg : Lorsque j’étais étudiante à l’Université, j’ai choisi un cours de philosophie asiatique, c’était la première fois que j’entendais parler du bouddhisme et la déclaration de Bouddha que la souffrance est naturelle, et une inévitable partie de la vie. En d’autres termes, je me suis dit : ‘’je ne suis pas la seule, je ne dois pas rester isolée’’, je me suis sentie membre de l’humanité.
Je suis devenue professeure parce qu’une de mes propres professeurs, nommée Dipa-Ma, m’a demandé d’enseigner.

Squat that Brain : Comment et pourquoi avez-vous décidé de commencer à écrire des livres ? Et quelles sont les difficultés rencontrées en tant qu’écrivain dans le développement personnel ?

Sharon Salzberg : J’ai enseigné l’amour bienveillant pendant quelques années, et plusieurs personnes me demandaient avec insistance d’en écrire un livre spécialisé. Mais je manquais de confiance en moi (et je n’avais pas d’ordinateur personnel…c’était avant qu’ils ne deviennent populaires).
Finalement, j’ai décidé d’essayer. Des éditeurs free lance m’aidaient, ils m’ont beaucoup appris à propos de l’écriture.
Des fois, écrire sur des sujets sensibles -l’amour, la foi, la compassion- est difficile car il est compliqué de marquer les esprits des gens.
Il est important pour moi de restée concentrée sur les challenges que les gens rencontrent, et ne pas idéaliser.

Squat that Brain : Que représente la méditation pour vous ? Quelle est son importance ? Et comment peut-elle changer la vie ?

Sharon Salzberg : J’ai toujours vu la méditation comme une sorte d’entrainement de nos capacités – la concentration, l’amour bienveillant, la conscience -.
La méditation transforme la façon dont nous prêtons attention, pour devenir plus présent, avec un plus indulgent, et plus ouvert d’esprit. Tandis que notre attention change, nous comprenons nos vie plus en profondeur – ce qui nous rend heureux, ce qui nous fait souffrir-. C’est ainsi que nous pouvons choisir comment vivre.

Squat that Brain : Quelles ont été les erreurs commises dans votre carrière, et que vous essayez de ne plus reproduire ?

Sharon Salzberg : J’étais terrifiée de la prise de parole en public. Cela était compliqué pour mes collègues car le format des séminaires était de gérer les séances ou de faire des Questions Réponses durant la journée, mais il n’y avait qu’une conférence formelle par jour, en fin de journée. Jour après jour, je n’y arrivais pas.
Un jour, j’y ai pensé plus en profondeur, et j’ai réalisé que les gens présents n’étaient pas là pour me juger…ils voulaient juste ressentir une connexion. Je ne devais pas être parfaite.
Depuis ce jour, j’ai réussi à mener mes conférences.

Merci encore à Sharon Salzberg de m’avoir accordée un peu de son temps. Retrouvez-la en dédicaces à Bruxelles, le 6 et 7 Avril, et à Paris le 8 Avril. Rendez-vous sur son site pour plus de détails.


I recently discovered Sharon Salzberg by reading her latest book True Love (available today in french bookstores). After a big crush for this writing, I had a bigger one for her and her career ! She has kindly agreed to answer my questions. Thank you very much ! 

Here’s my exclusive interview with Sharon Salzberg.
Sharon salzberg

Squat that Brain : Introduce yourself to Squathatbrain’s readers. Apart from your passion for personal development and Buddhism, who are you? What do you like? What do you hate? What are your passions? What did you dream of becoming, child?

Sharon Salzberg : As a child I’d say that when I grew up I wanted to be a writer. As I got a little older I’d say I wanted to be a playwrite. I’m not even sure I knew what that was back then, but I’d still like to write a play.
My dream had been to write something that could change social consciousness.
I’m passionate about my concern about how people treat each other. That has led me to making efforts towards social justice and urging greater participation in political elections.
I live part time in New York City, which I love!

Squat that Brain : Which writers inspire you the most (all kind of books)?

Sharon Salzberg : Toni Morrison, Naomi Shihab Nye, Denis Johnson

Squat that Brain : Do you have any writing habits? Do you prefer to write in the morning, in the evening before going to bed, a glass of coffee / tea in your hands…?

Sharon Salzberg : I write whenever I can…often starting late at night going into the early hours of the morning.

Squat that Brain : How did your love for Buddhism come to you? And how did you decide to make it your “job”?

Sharon Salzberg : When I was at university I took an Asian philosophy course, that’s where I first heard of Buddhism and the Buddha’s statement that suffering is a natural and inevitable part of life. In other words, I felt “it’s not just me. I don’t have to dwell in such isolation”I felt part of the human family.
I became a teacher because one of my own teachers, a woman named Dipa – Ma, told me to teach.

Squat that Brain :  How and why did you decide to start writing books? And what are the difficulties encountered as a writer in personal development?

Sharon Salzberg : I had been teaching loving kindness meditation for some years, and many people had been urging me to write a book specializing in that. I had a lack of confidence however (also no personal computer… this was before they became popular). Finally I decided to try. I had free lance editors helping me, who taught me a lot about the craft of writing.
Sometimes it is difficult because the topics are so lofty— faith, love, compassion— that it is hard to stay grounded in peoples’ everyday experience.
It is important to me to try to focus on the challenges people face, and not just some idealized state.

Squat that Brain : What does meditation mean to you? What is its importance? And how can meditation change our life?

Sharon Salzberg : I’ve always seen meditation as a kind of skills training — in concentration, loving kindness and mindfulness.
Meditation transforms the way we pay attention,so we are more present,more open hearted and more open minded. As our attention shifts we understand our lives much more deeply — what brings us happiness, what brings us suffering. Then we can choose how to live.

Squat that Brain : What are the mistakes made in your career that you manage today to no longer reproduce?

Sharon Salzberg : I was terrified of public speaking  in the beginning and found myself deferring to my colleagues.
It was a long time before I could give a talk.this was difficult for my colleagues because the format of our retreats is that teachers might be leading sittings or doing q&a during the day, but there is only 1formal lecture per day, which is in the evening. Day after day I just couldn’t do it.
One day I really thought about it, and realized people weren’t sitting out there waiting to judge me..they just wanted to feel some connection. I didn’t need to sound perfect. From that day on I could deliver a lecture.

Thanks again to Sharon Salzberg for giving me some of her time. Meet her in Brussels, on April 6th and 7th, and in Paris on April 8th. Visit her website for more details.

 

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