Jon Monnard est un jeune écrivain français qui a récemment publié son premier roman Et à la fois je savais que je n’étais pas magnifique, que je vous invite à découvrir ici.
Je suis extrêmement honorée de pouvoir partager avec vous aujourd’hui cette interview d’un écrivain qui m’a tout particulièrement touchée, et que j’ai très hâte de relire très bientôt dans un prochain roman.
Merci pour ta confiance, ta disponibilité, et surtout, ta gentillesse.
Voici mon interview exclusive avec Jon Monnard.
Squat that Brain : Présentez-vous aux lecteurs de Squathatbrain. A part votre passion pour l’écriture, qui êtes-vous ? Qu’aimez-vous ? Que détestez-vous ? Quelles sont vos passions ? Que rêviez-vous de devenir, petit ? Et que trouve-t- on dans votre bibliothèque ?
Jon Monnard : J’aime tout ce qui est associé à la culture: le théâtre, les visites de musées, le cinéma, l’opéra… et la littérature. Des instants simples aussi, comme boire des bières sur des terrasses avec un groupe de potes. J’aime les gens bienveillants ; ils sont rares.
Je déteste les silures, sentir le steak sur ardoise et sortir en boîte ensuite. Je déteste les personnes frustrées et les mecs qui se disent « photographe » pour choper des meufs. haha
Petit, je voulais devenir archéologue puis détective privé ; aujourd’hui, je mène des enquêtes pour mes livres.
On y trouve toutes sortes de livres. De tous les genres. Aussi bien de la littérature jeunesse, que des polars ou des essais sur l’art ou de la littérature du monde entier. J’ai aussi des conneries, comme un playmobil Sherlock holmes ou le monstre du Loch Ness.
Et souvent, je cache des lettres décachetées dans mes livres.
Squat that Brain : Comment avez-vous su que vous aviez une passion pour l’écriture ? En avez-vous toujours eu envie ?
Jon Monnard : Je ne l’ai jamais su. Dès douze ans, j’écrivais, ça m’était nécessaire. J’aimais beaucoup lire, mais ça ne signifiait pas que j’allais écrire en suite. Les circonstances de la vie nous mènent sur de drôles de chemins.
Squat that Brain : Quelles sont les difficultés rencontrées en tant qu’écrivain ?
Jon Monnard : La solitude et le doute.
Squat that Brain : Sur mon blog, l’un des premiers articles que j’ai écrit parlait des habitudes des écrivains. Quelles sont les vôtres ?
Jon Monnard : Je n’en ai pas vraiment. J’écris souvent le soir, la nuit. Pas le matin, j’en suis incapable.
J’aime bien écrire dans les bistrots. Par contre, j’essaie toujours de lire un maximum avant de me coucher.
Squat that Brain : Lorsque vous vient l’idée d’un livre, êtes-vous plutôt du genre à faire un plan détaillé ou laissez-vous plutôt vos doigts glisser sur votre clavier ?
Jon Monnard : J’ai une idée générale, le noyau. Puis je construis la chair autour. Je lis énormément, ça me permet de me donner des idées pour structurer ma narration et puis je fonce, au gré de ce que ressentent mes personnages.
Squat that Brain : Comment vous est venue l’idée de votre roman Et à la fois je savais que je n’étais pas magnifique ? Et quelle relation entreteniez-vous avec Coska tout au long de l’écriture de votre livre ?
Jon Monnard : Je pensais à un lien entre la mode et la littérature. C’était un premier point de départ.
Ensuite, j’y ai lié le personnage de Coska qui, sur pas mal de points, est proche de moi. Je l’ai agrémenté des sujets qui me tenaient à cœur : la perte de la réflexion créative, l’uniformisation des idées, la course aux faux-semblant… J’avais en tête le début et le milieu. En créant Coska, je l’ai lâché dans l’arène ; il a pris la trajectoire qu’il devait prendre selon les situations. J’en étais très proche et je l’ai difficilement lâché… mais il l’a fallu.
Squat that Brain : Quelles sont les erreurs commises concernant votre dernier livre, et que vous ne comptez pas reproduire pour le(s) prochain(s) ?
Jon Monnard : J’étais très attaché à mon texte… avec peu d’objectivité. Du coup, il m’arrivait de ne pas vouloir sabrer et c’est une erreur). Je ferai donc attention au rythme, principalement.
J’écouterai mon éditeur, au mieux, comme à chaque fois. La qualité de mon travail final dépend aussi de mon éditeur : aérer le texte, améliorer les phrases alambiquées, la syntaxe, éviter les coquilles… son rôle est primordial.
Squat that Brain : Que pensez-vous de la critique littéraire ? Y êtes-vous sensible ou, en contraire, vous n’en voyez pas l’intérêt ?
Jon Monnard : Elle est primordiale. Chacun lui accorde son importance. Je pense qu’elle permet de choisir parmi la quantité de livres qui sortent et de mettre la lumière sur des titres pouvant passer inaperçus.
J’écoute beaucoup les avis de lectrices et lecteurs (qui sont parfois des bloggeurs) ; ça m’est nécessaire dans mon travail.
Je me désintéresse plus des critiques qui attaquent le succès d’un auteur ou l’auteur lui-même. Egalement celles qui torpillent sans vouloir trouver les bons points d’un travail littéraire. Peut-être que je suis trop naïf.
Squat that Brain : Quels sont vos projets ? Peut-être un prochain livre en court d’écriture ? Et comment imaginez-vous votre futur ?
Jon Monnard : Je travaille sur un deuxième roman. Au moment où je réponds à ce questionnaire, je suis dans l’avion en direction des Etats-Unis.
Depuis la parution de « Et à la fois je savais que je n’étais pas magnifique », beaucoup de collaborations sont nées, beaucoup sont encore à venir.
Je consacre beaucoup de temps à l’écriture et à ces projets… et ceci, j’espère, jusqu’à la fin de mes jours. Pour la suite, l’avenir nous le dira !
Squat that Brain : Quels conseils donneriez-vous aux lecteurs de cette interview qui rêvent de devenir écrivains ?
Jon Monnard : La persévérance. Vous entourer d’amis qui peuvent vous donner des critiques très objectives sur votre travail (n’oubliez pas que vous serez lus) et enfin, écrivez sans cesse, écrivez pour vous, parce que cela vous est vital.
Merci à Jon Monnard d’avoir accepté de répondre à mes questions avec autant de sincérité.
Pour acheter son livre en attendant (impatiemment) le prochain :
Pour lire ma critique de son livre, rendez-vous ici.
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